samedi 25 avril 2020

Intimes jardins

Voilà le "cycle des jardins" qui s'achève... par un poème exhumé que je dédie à Sue et Richard, tout en remerciant Vincent, brillant mais tolérant contrôleur de pieds...


Qui n'a pas désiré, intime sentiment,
De conjurer le sort, d’abolir son présent,
De partir loin, ailleurs, rompant les quarantaines.
Qui n'en a pas rêvé, de cette fuite vaine ?

Un parfum, un tableau, un si beau paysage,
L’obsédant souvenir du contour d’un visage…
Au plus profond de soi, reviennent sans relâche
Ces désirs enfouis que jamais on n’arrache.

Nous nous réfugions dans un jardin secret,
Abritant nos espoirs, passions et regrets.
Ce jardin, c'est bien nous ; il est ce que nous sommes
Ou voudrions qu'on soit. Que c'est étrange, un homme !

De sa porte secrète, il cache bien la clef.
Il ferme à double tour, il interdit l'entrée
Aux plus proches aimants, refusant d'inviter
Tous ceux qui de son âme seraient jardiniers.

Changeons cette habitude, ouvrons grand le portail !
Plus de refuge obscur, plus de repli qui vaille !
Offrons le libre accès aux jardins de l'esprit
Pour y planter l'amour et cultiver la vie.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire